Mon choix: Marc-Antoine Bélair
Dans un duel inégal, les personnages et le sens de la répartie croisent le fer. Certes, la foule acclame le deuxième, et ne se laisse qu'impressionner par le premier. Et pourtant, tout le monde l'oublie: c'est dans les coins que la vraie partie se dispute. Tandis que les gags font des pirouettes pour impressionner la foule, les personnages jouent férocement du coude.
Alors, qui l'emporte, ce coin?
Car c'est ce coin qui en dit long sur la performance de nos deux protagonistes. Les apparences sont trompeuses, la robustesse l'est moins. Quand l'un, planté raide sur ses patins, trouve réplique à chaque opposition, l'autre patine autour de lui en construisant, et il l'attire fatalement dans ce coin... où il ne se relèvera plus jamais. Alors, si la foule se laisse charmer par le premier et qu'elle en veut au deuxième d'avoir appâter le favori, ça ne signifie pas pour autant que quiconque est à blâmer. Ça signifie simplement que c'est le coin qui a toujours raison.
Après tout, ça n'a pas vraiment d'importance, puisque le duel se dispute entre deux membres de la même équipe.
Et puis, impossible de faire de la marde quand les Rouleaux l'emportent.